29 janv. 2022 - Afin d'organiser des Jeux neutres en carbone, le comité d'organisation des Jeux Olympiques d'hiver de Beijing 2022 a publié son "rapport préliminaire sur la gestion à faible émission de carbone des Jeux de Beijing 2022", détaillant les mesures qu'il a prises à cet égard.
Vous trouverez ci-dessous cinq moyens par lesquels les organisateurs des Jeux de Beijing 2022 prévoient d'atteindre la neutralité carbone.
1. Des sites à faibles émissions de carbone
Première ville du monde à accueillir à la fois une édition olympique d'été et une édition olympique d'hiver, Beijing a pu réutiliser bon nombre de ses sites emblématiques, en les réaménageant afin de réduire son empreinte et optimiser la visibilité des solutions choisies pour la réduction des émissions de carbone.
Cinq des sept sites de la zone de compétition de Beijing 2022 seront réutilisés dans le cadre de l'héritage de Beijing 2008, notamment l'emblématique stade national – le Nid d'oiseau – où se dérouleront les cérémonies d’ouverture et de clôture, et le Cube d'eau qui, après avoir été le haut lieu de la natation aux Jeux de Beijing 2008, est devenu le Cube de glace pour accueillir les compétitions de curling.
Tous les sites devraient être alimentés par des énergies renouvelables, tout en adoptant de nouvelles normes de construction, qu'il s'agisse de l'utilisation efficace de l'eau et de l'énergie, de l'isolation des bâtiments ou encore des technologies de refroidissement.
Tous les sites nouvellement construits ont été certifiés conformes aux normes nationales les plus élevées en matière de durabilité.
2. Un pas de plus vers les énergies renouvelables
Pour la première fois dans l'histoire des Jeux Olympiques, la totalité de la consommation d'électricité conventionnelle de tous les sites sera couverte par des énergies renouvelables. Accéléré par la tenue des Jeux, un nouveau réseau d'énergie renouvelable transfère l'énergie éolienne et solaire de Zhangjiakou à Beijing, fournissant environ 10 % de la consommation électrique de la ville, ainsi que l'énergie nécessaire aux Jeux.
3. Des transports à faibles émissions de carbone
Les véhicules peu gourmands en énergie et à énergie propre représenteront 100 % de toutes les voitures particulières et 85 % de tous les véhicules, y compris ceux fournis par le partenaire olympique mondial Toyota. Les transports dans la zone de Beijing seront principalement assurés par des véhicules électriques et à gaz naturel. Dans les zones de Yanqing et de Zhangjiakou, des véhicules fonctionnant à l'hydrogène seront utilisés.
Inauguré dans le cadre des préparatifs des Jeux, un train à grande vitesse reliant les trois zones de compétition de Beijing, Yanqing et Zhangjiakou, soit une distance de 174 kilomètres, a réduit la durée du trajet de trois heures à moins de 60 minutes.
4. Refroidissement de la glace à faibles émissions de carbone
Des systèmes de réfrigération naturels et à faibles émissions de CO2 seront utilisés sur quatre sites de Beijing 2022 accueillant des sports de glace – une première en Chine et aux Jeux Olympiques d’hiver pour ce type de technologie à faible impact sur le climat.
L'utilisation de cette technologie permet de réduire presque à néant les émissions de carbone provenant du processus de refroidissement, en réduisant les pertes de chaleur et la consommation d'énergie. Cette technologie remplace les hydrofluorocarbures, traditionnellement utilisés pour refroidir les patinoires et dont il est prouvé qu'ils endommagent la couche d'ozone et contribuent au réchauffement climatique mondial.
5. Compenser par le boisement
Les puits de carbone générés par les projets de boisement à Beijing et à Zhangjiakou compenseront les émissions produites à l'occasion des Jeux. Les autorités de Beijing et Zhangjiakou ont planté respectivement 47 333 et 33 000 hectares de forêts et d'espaces verts. Après avoir été vérifiées et certifiées par un organisme de certification tiers, environ 530 000 et 570 000 tonnes de crédits de séquestration du carbone obtenus grâce à ce projet forestier ont été fournies à Beijing 2022 pour compenser ses émissions de carbone résiduelles.
En réponse à la crise climatique croissante, le CIO ne cesse de revoir ses ambitions à la hausse.
Si toutes les prochaines éditions des Jeux doivent être neutres en carbone, à partir de 2030, le CIO ira plus loin en exigeant que tous les Jeux aient un "impact positif sur le climat". Cela signifie que les organisateurs seront tenus de réduire les émissions directes et indirectes des Jeux, de compenser davantage que leurs émissions restantes, et de créer des solutions durables à zéro émission de carbone non seulement pour leurs hôtes, mais aussi pour leurs régions.
Paris 2024 s'est engagé à atteindre cet objectif dès 2024.
Tokyo 2020 est allé au-delà de la neutralité carbone, en réduisant son empreinte carbone et en compensant plus que ses émissions restantes.
Le CIO lui-même réduira de moitié sa propre empreinte carbone d'ici à 2030 et créera une forêt olympique afin d'avoir une contribution positive pour le climat en 2024.
