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elon Myriam Fox−Jérusalmi, médaillée olympique et entraîneure de canoë : "Le monde a besoin de plus de femmes entraîneures"

Release Date: 23 Jan 2023

23 janv. 2023 – Si de grands progrès ont été accomplis pour parvenir à un équilibre entre le nombre de concurrents et de concurrentes en lice aux Jeux Olympiques, le nombre de femmes entraîneures au niveau élite reste étonnamment faible. Cette nouvelle série d'articles présentera les diverses initiatives lancées par le Comité International Olympique (CIO) pour s'attaquer à cette problématique importante et suivra le parcours de femmes entraîneures inspirantes qui déjouent les obstacles, prouvant ainsi qu'on peut y arriver si on y croit.

Dans le premier article de cette série, le CIO s'entretient avec l'entraîneure de canoë et double olympienne Myriam Fox-Jérusalmi, laquelle plaide en faveur d'une augmentation du nombre d'entraîneures au niveau élite, rappelant aux femmes que "la porte leur est ouverte" pour accéder à cette fonction.

En décembre dernier, Myriam Fox-Jérusalmi s'est vu remettre le Trophée du CIO récompensant des entraîneurs d'exception décerné à des hommes et des femmes qui ont consacré leur vie à leurs athlètes. C'est précisément ce qu'a fait Myriam Fox-Jérusalmi, et bien plus encore. Après avoir représenté la France en K1 aux Jeux de Barcelone 1992 et d'Atlanta 1996, où elle a du reste remporté la médaille de bronze, la kayakiste a embrassé, il y a maintenant 25 ans, une brillante carrière d'entraîneure. Celle qui a aidé sa fille Jessica Fox à remporter 12 titres mondiaux et quatre médailles olympiques a également joué un rôle déterminant en faveur de l'entrée du slalom féminin en canoë au programme olympique d'une part et de l'égalité des genres d'autre part

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Myriam Fox-Jérusalmi s'est félicitée de la notoriété que ce trophée a apportée à l'Australie et au canoë, ajoutant qu'il était la preuve que les femmes pouvaient elles aussi être entraîneures olympiques. "Ce trophée est peut-être le signe que tout est possible désormais et que le métier d'entraîneur est aujourd'hui reconnu, car il n'y a pas assez de femmes entraîneures dans le monde", a-t-elle déclaré.

Et pourtant, faire augmenter le nombre de femmes entraîneures de haut niveau est difficile et les progrès sont lents. Au cours de la dernière décennie, les femmes ne représentaient que 10 % de tous les entraîneurs accrédités aux Jeux d'été et d'hiver, un chiffre qui est passé à 13 % pour les Jeux de Tokyo 2020. En 2020, le CIO a donc décidé de créer un groupe de travail sur les femmes entraîneures afin d'augmenter leur nombre et de pallier leur manque.

Dans le même temps, le programme WISH (Women in Sport High-performance pathway), déployé par le CIO sur quatre ans, n'a cessé de prendre de l'ampleur. Grâce au financement de la Solidarité Olympique, soit un million de dollars américains, ce programme sur mesure permettra de former plus de cent femmes à l'entraînement de haut niveau.


Jusqu'ici, 66 femmes entraîneures représentant 14 sports se sont essayées à des activités conçues pour développer leurs compétences en leadership, gagner en confiance et dynamiser leur carrière. Toutes ont exprimé le souhait de parvenir au plus haut niveau en tant qu'entraîneures et ont prouvé qu'elles en avaient les capacités.

"Je veux dire aux participantes au programme WISH, ou même aux femmes qui veulent s'engager dans une carrière d'entraîneure mais qui ne peuvent pas intégrer ce programme, de suivre leur rêve et de persévérer", a confié Myriam Fox-Jérusalmi.

Et d'ajouter :"Formez-vous et essayez d'acquérir de l'expérience pour atteindre votre objectif."

L'égalité des genres : un impératif

Porté par sa vision de bâtir un monde meilleur par le sport, le CIO considère l'égalité des genres comme un impératif pour toutes les organisations et tous les pays. En octobre de l'année dernière, le président du CIO, Thomas Bach, a rappelé aux parties prenantes du Mouvement olympique que toutes les organisations sportives – CIO y compris – avaient la responsabilité de faire progresser l'égalité des genres, la diversité et l'inclusion.

"Aucune organisation ni aucun pays ne peuvent se permettre de renoncer aux compétences de la moitié de la population", avait-il alors déclaré.

Selon les Nations Unies, les grands défis mondiaux, qu'il s'agisse de la pandémie de COVID-19, des conflits, du changement climatique ou encore des réactions hostiles à l'encontre des droits des femmes, ne font qu'exacerber les disparités. En dépit de ce contexte, le CIO est parvenu à faire des progrès aussi bien sur l'aire de compétition qu'en dehors. Grâce aux efforts déployés, les Jeux Olympiques sont devenus le plus grand événement sportif du monde à avoir atteint l'équilibre en termes de représentation hommes-femmes, avec 48 % de concurrentes en lice aux Jeux de Tokyo 2020 et l'engagement pris de parvenir à la parité à Paris en 2024.


Or, malgré ces progrès, le manque de femmes entraîneures est flagrant – raison pour laquelle cette question représente une part importante du plan de travail du CIO pour la période 2021-2024, lequel porte sur cinq domaines clés – participation, pratique du sport en toute sécurité, représentation des genres, allocation de ressources et leadership – et a indubitablement pour objectif d'augmenter le nombre de femmes entraîneures dans tous les sports olympiques.

"Je suis chanceuse car je pense qu'il y a, partout dans le monde, de nombreuses entraîneures qui méritent elles aussi ce trophée", a déclaré en conclusion Myriam Fox-Jérusalmi. "Plus nous avons de femmes, plus les femmes pensent qu'elles peuvent accéder à ces fonctions et qu'il n'y a rien de plus normal que de vouloir être entraîneure, et c'est une bonne chose car la porte leur est grande ouverte."

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