08 mai 2025 - À moins d'un mois du Sommet Olympisme365, le Comité International Olympique (CIO) souligne le rôle du sport dans la promotion de l'autonomisation économique, en mettant en avant Bike for Future, un projet qu’il soutient et qui est mis en œuvre par Plan International Rwanda. En tirant parti des débouchés économiques offerts par l'industrie du vélo, Bike for Future aide les jeunes femmes à acquérir des compétences transférables et à accéder à l'éducation, à l'emploi et à l'entrepreneuriat.
Bike for Future fait partie de l'initiative Sport, éducation et moyens de subsistance en Afrique lancée en janvier 2024 dans le cadre d'un effort collectif déployé par le CIO, l'Agence française de développement (AFD), Laureus Sport for Good et 28 organisations locales en charge de sa mise en œuvre. Ensemble, ils soutiennent actuellement 28 projets de sport communautaire favorisant l'employabilité et les moyens de subsistance, mobilisant plus de 35 000 jeunes dans 14 pays d'Afrique, dans le but de promouvoir l'éducation et l'employabilité des jeunes en Afrique par le biais du sport.
Bike for Future permet à des jeunes femmes d'accéder à une formation professionnelle qui changera leur vie. Il s'agit notamment de soutenir les diplômées des écoles d'enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP) qui dispensent des cours dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes, tels que la soudure, la fabrication de vêtements, la réparation de vélos et l'électricité. En outre, le programme fournit les premiers outils pour démarrer, injecte des capitaux et propose une formation financière afin de leur donner les compétences et les moyens de lancer leur propre entreprise.
Parallèlement, le projet tire parti du pouvoir de la pratique sportive. Bike for Future a en effet formé deux équipes de cyclisme pour les adolescentes et leur a fourni les vélos et tout le matériel nécessaire pour les entraînements hebdomadaires et la participation aux courses organisées chaque mois pour les jeunes du Rwanda par la Fédération nationale de cyclisme.
Faire tomber les barrières et inspirer les jeunes filles
Amina est une jeune femme dont la vie a été changée par Bike for Future. Jeune cycliste déterminée, Amina rêvait de passer professionnelle, mais la situation financière de sa famille ne lui permettait pas de s'offrir un bon vélo de course. Malgré ce défi, sa passion ne s'est jamais éteinte et elle a été sélectionnée pour faire partie de l'équipe cycliste de Bike for Future.
Forte d’un accès à une formation professionnelle, à un vélo de qualité et à des séances de mentorat, Amina a rapidement pu démontrer qu’elle possédait un professionnalisme et un talent remarquables. Elle a décroché la deuxième et la troisième place dans toutes les courses qu’elle a disputées, attirant l'attention des experts en cyclisme et des sélectionneurs nationaux. Son but est désormais de représenter le Rwanda aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026.
Ainsi qu'elle l'a confié : "Les jeunes filles ont besoin d'espaces pour pouvoir montrer tout leur potentiel. Le fait de remporter des compétitions cyclistes difficiles m'a rendue plus forte, plus endurante et plus déterminée encore. Je rêve de représenter mon pays dans des compétitions internationales afin d'inspirer d'autres jeunes filles et de les encourager ainsi à poursuivre leurs rêves."
Le parcours d'Amina est plus qu'une simple réussite personnelle, c'est un exemple parlant de la façon dont le sport peut transformer des vies et créer des occasions de participation pour les jeunes filles. Grâce au projet Bike for Future, Amina a fait tomber des barrières, remis en question les stéréotypes de genre et inspiré d'autres jeunes filles à poursuivre leurs ambitions, et ce quels que soient les défis auxquels elles sont confrontées.
De l'éducation à l'autonomisation économique dans le monde entier
Selon le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, un jeune sur quatre dans le monde ne fait pas d'études, n'a pas d'emploi et ne suit pas de formation. Le succès de Bike for Future – et d'Amina – n'est qu'un exemple parmi tant d'autres du travail qu'accomplit sans relâche le CIO pour utiliser le sport afin de favoriser l'éducation et l'employabilité des jeunes.
En dehors du continent africain, des milliers de jeunes d'Amérique latine et des Caraïbes bénéficient actuellement de programmes menés par le CIO, dans le cadre de sa stratégie Olympisme365.
Parmi les autres initiatives pertinentes, citons l'initiative Campeonas 2.4 lancée au Paraguay, au Chili et en Argentine.
Campeonas 2.4 a mobilisé plus de 400 jeunes filles, encourageant leur participation au football, tout en leur proposant une formation sur l'égalité des genres, en particulier dans les communautés indigènes et rurales, couvrant trois domaines clés : l'éducation à la santé, notamment les droits sexuels et reproductifs, l'alphabétisation numérique avec un accent mis sur la technologie et l'intelligence artificielle, et l'orientation professionnelle, ce afin de renforcer l'employabilité et les compétences entrepreneuriales.
Olympisme365 : la stratégie du CIO pour promouvoir le développement durable
En mettant en évidence l'impact de la collaboration entre le mouvement sportif, le secteur du développement social et les entreprises au service d'un objectif précis, les initiatives telles que Bike for Future et Campeonas 2.4 s'appuient sur la stratégie Olympisme365 du CIO, laquelle a été lancée dans le cadre des réformes de l'Agenda olympique 2020+5 pour renforcer le rôle du sport dans la promotion des Objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations Unies.
Ces projets ne représentent qu'une partie des 550 initiatives sportives et communautaires soutenues par le CIO, qui seront célébrées lors du Sommet Olympisme365 : le sport au service d'un monde meilleur, en présence de représentants de Bike for Future et de Campeonas 2.4.
Cet événement sur invitation, organisé par le CIO, réunira des représentants du Mouvement olympique, des agences des Nations Unies, des institutions de développement et de financement, des membres de la société civile et des entreprises au service d'un objectif précis à Lausanne, en Suisse, du 3 au 5 juin, afin de célébrer, défendre et s'engager à mobiliser le sport en tant que force qui œuvre pour le bien.