19 mai 2025 - Les Jeux Olympiques ne se résument pas aux médailles remportées. Ils reflètent des idéaux qui vont au-delà de la victoire et des records. Alors que le monde fête aujourd'hui la première Journée mondiale du fair-play, dont la célébration décidée par l'Assemblée générale des Nations Unies en juillet 2024 aura lieu chaque année le 19 mai, le Comité International Olympique (CIO) avait à cœur de rappeler à quel point les valeurs de fair-play et de sportivité faisaient depuis longtemps partie intégrante des Jeux Olympiques.
Depuis l'édition d'Anvers 1920, les athlètes prêtent serment lors de la cérémonie d'ouverture et s'engagent à concourir dans "le véritable esprit sportif". Cet engagement a guidé des générations d'olympiennes et d'olympiens dans leur manière d'aborder la victoire et la défaite.
Tout au long de l'histoire olympique, les athlètes ont prouvé que le fair-play n'était pas seulement une valeur, mais aussi un engagement au service de l'esprit olympique.
Paris 2024 : La gymnaste canadienne Ellie Black illustre le véritable esprit sportif
Aux Jeux Olympiques de Paris 2024, la gymnaste canadienne Ellie Black reçoit le Trophée du fair-play en reconnaissance de la compassion dont elle fait preuve lors des qualifications en gymnastique artistique féminine. Alors que la star française Mélanie de Jesus dos Santos semble visiblement bouleversée à la suite d'une série de chutes, Ellie Black va la réconforter et l'encourager. Son geste touche les fans partout dans le monde.
"À mes yeux, la gymnastique et le sport ne se résument pas au résultat final", explique-t-elle. "Oui, nous sommes toutes et tous des sportifs et nous voulons nous mesurer les uns aux autres, mais nous voulons aussi que chacun donne le meilleur de soi-même et que la compétition soit belle. Le sport va bien au-delà des performances et de la compétition. Ce moment [avec Mélanie de Jesus dos Santos] a été particulièrement fort et je pense qu'aux Jeux Olympiques, nous voyons souvent des moments de sportivité de ce genre."
Tokyo 2020 : les finalistes de la compétition féminine de skateboard font preuve de respect mutuel
C'est à toutes les finalistes de la compétition féminine de skateboard que le Trophée du fair-play est remis, en reconnaissance des encouragements et de la solidarité dont elles ont fait preuve en portant sur leurs épaules la skateuse japonaise Misugu Okamoto après sa chute lors de son dernier run.
Rio 2016 : La Néo-Zélandaise Nikki Hamblin s'arrête en pleine course pour venir en aide à une autre concurrente
Aux Jeux Olympiques de Rio 2016, la Néo-Zélandaise Nikki Hamblin s'arrête à mi-course pour aider l'Américaine Abbey D'Agostino après la chute des deux femmes lors des séries du 5 000 m féminin. En dépit de leurs blessures, les deux coureuses s'entraident pour franchir la ligne d'arrivée ensemble, offrant ainsi au public un moment qui restera gravé dans l'histoire des Jeux.
Turin 2006 : L'entraîneur norvégien de ski de fond Bjørnar Håkensmoen incarne l'esprit olympique
L'entraîneur norvégien de ski de fond Bjørnar Håkensmoen se distingue lors des Jeux Olympiques d'hiver de Turin 2006 en donnant à la skieuse canadienne Sara Renner un bâton alors qu'elle vient de casser le sien lors du sprint féminin par équipes. Grâce à ce nouveau bâton, Sara Renner et sa coéquipière remportent la médaille d'argent, tandis que la Norvège termine quatrième. Le geste de Bjørnar Håkensmoen a été salué par tous et considéré comme une parfaite illustration de l'esprit olympique.
Innsbruck 1964 : Le bobeur italien Eugenio Monti auteur de l'un des premiers gestes de fair-play
Aux Jeux Olympiques d'hiver d'Innsbruck 1964, ce n'est pas une mais deux équipes adverses que le bobeur italien Eugenio Monti aide. Il donne tout d'abord un boulon à l'équipe de bob à deux britannique composée de Tony Nash et Robin Dixon, victimes de problèmes mécaniques. Les Britanniques s'adjugent l'or et Eugenio Monti déclare en réponse aux journalistes : "Tony Nash n’a pas gagné parce que je lui ai donné un boulon. Il a gagné parce qu'il a été le plus rapide."
Quelques jours plus tard, lors de l'épreuve de bob à quatre, Eugenio Monti et ses mécaniciens aident cette fois les Canadiens à réparer l'essieu cassé de leur engin. Sans cette intervention, l'équipe canadienne aurait été disqualifiée. Or, c'est l'or qu'elle remporte, Eugenio Monti et ses coéquipiers italiens devant se contenter du bronze. Ces gestes sportifs ont valu à Eugenio Monti le premier Trophée international du fair-play Pierre de Coubertin et ont été une source d'inspiration pour les générations suivantes d'olympiens.
Rendre hommage aux gestes de fair-play sur la scène olympique
Ce sont de tels gestes de fair-play qui continuent de définir les Jeux de génération en génération, toutes disciplines confondues. Les Trophées du fair-play ont été créés pour rendre hommage à ces moments. Ils sont remis par le CIO, en collaboration avec le Comité International du Fair-Play, aux athlètes, entraîneurs et officiels qui se distinguent par des actes de sportivité extraordinaires pendant les Jeux.
Le fair-play est au cœur de notre mission olympique. Lorsque Pierre de Coubertin a créé le CIO, il a considéré le fair-play comme une composante essentielle de tous les sports, raison pour laquelle le fair-play est l'une des valeurs olympiques auxquelles nous sommes profondément attachés. La Journée mondiale du fair-play, aujourd'hui officiellement reconnue par les Nations Unies, témoigne de notre engagement en faveur de notre mission olympique
Thomas Bach, Président du CIO
Alors que le monde célèbre la première Journée mondiale du fair-play, ces gestes sportifs rappellent avec force que le fair-play demeure une composante essentielle des Jeux Olympiques et sont le reflet des valeurs sur lesquelles repose le Mouvement olympique. Du serment prononcé lors de la cérémonie d'ouverture aux marques de gentillesse offertes spontanément sur le terrain, le Mouvement olympique continue d'œuvrer pour un monde meilleur par le sport où le respect, l'amitié et l'excellence sont profondément ancrés.