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Protéger les Jeux : le rôle crucial des responsables bien−être aux Jeux de Paris 2024

Release Date: 07 Aug 2025
Safeguarding the Games Welfare Officers play vital role at Paris 2024

07 août 2025 - À l’occasion de la Journée pour la pratique du sport en toute sécurité, le CIO revient sur certaines des mesures de protection déployées pour la première fois aux Jeux Olympiques de Paris 2024 afin de protéger les athlètes et les membres de leur entourage. Alors que plus de 200 délégations nationales se disputaient l'or, une autre équipe œuvrait discrètement en coulisses pour assurer le succès des Jeux : les responsables bien-être des Comités Nationaux Olympiques (CNO). Au total, 154 responsables bien-être étaient présents à Paris pour veiller au bien-être physique, émotionnel et mental des athlètes et du personnel d’encadrement, contribuant ainsi au bon déroulement des Jeux. Leur travail, souvent méconnu, a joué un rôle déterminant pour créer un environnement sûr et bienveillant, et faire de ces Jeux non seulement un événement sportif spectaculaire, mais aussi un modèle pour le bien-être des athlètes.

Depuis Beijing 2022, des accréditations «responsables bien-être» sont accordées aux membres du personnel des CNO participant à chaque édition des Jeux Olympiques. Pour y prétendre, les responsables bien-être doivent être soit des professionnels agréés au niveau national en matière de santé mentale soit des responsables de la protection détenant une certification internationale.

Nombre des responsables bien-être qui étaient en poste à Paris avait reçu le diplôme délivré par le CIO dans le cadre du programme de certification de responsable de la protection dans le sport, financé par le biais du programme sur les valeurs olympiques de la Solidarité Olympique. Fin 2024, 343 responsables de la protection venant de plus de 99 pays étaient officiellement certifiés par le biais de ce programme.

Sefanaia Takape, responsable de la protection et de la formation sportive pour le compte du Comité National Olympique de Nauru, figurait parmi les diplômés ayant joué un rôle majeur à Paris. Grâce à une bourse reçue dans le cycle 2021-2024, Sefanaia Takape a perfectionné ses compétences en matière de prévention et de réponse au harcèlement et aux abus dans le sport dans le cadre de la formation de sept mois qu’il a suivie, qui comprenait notamment sept ateliers en ligne. Par ailleurs, des ateliers axés sur la pratique du sport en toute sécurité ont été organisés aux Fidji en 2023 et à Guam en 2024.

Dans le cadre d’une initiative visant à mutualiser les services des Comités Nationaux Olympiques d’Océanie (ONOC) pour Paris 2024, qui a permis à 15 États insulaires du Pacifique membres de l’ONOC de bénéficier d’une expertise commune dans différents domaines liés à la mission des Jeux Olympiques, Sefanaia Takape était l’un des trois responsables chargés de veiller au bien-être des athlètes et du personnel de toute la région Pacifique à Paris.


Pendant les Jeux, il a interagi quotidiennement avec les olympiens et le personnel de l’ONOC, au sein du salon des athlètes et en marge des compétitions. En tant que membre de la communauté de pratique en matière de protection à Paris, il a également participé à un grand nombre d’ateliers et de conférences animés par le CIO sur des thèmes visant spécifiquement à répondre aux défis et aux opportunités actuellement rencontrés dans le domaine de la protection.

Pour Sefanaia Takape, le moment le plus marquant des Jeux a été lorsqu’il a pu mettre un terme aux abus dont était victime l’un des athlètes dont il avait la charge. Grâce aux services de protection contre les abus en ligne basés sur intelligence artificielle mis en œuvre pour la première fois par le CIO dans le cadre des Jeux de Paris 2024, 2,4 millions de messages potentiellement abusifs ont été signalés. Grâce à cet outil, les équipes chargées de la protection ont pu apporter le soutien nécessaire aux athlètes concernés dans les 24 heures.

Sefanaia Takape a ajouté qu’il était très bénéfique pour l’ONOC que des responsables bien-être chargés de représenter leur région soient déployés pendant les Jeux, soulignant que leur présence aidait à pallier les différences culturelles, en particulier lorsqu’il était question d’aborder des sujets sensibles tels que le harcèlement et les abus.

«Pour moi, si l’ONOC a tant à cœur d’assurer la protection des athlètes océaniens, c’est à cause du problème que pose la culture du silence dans la région», a affirmé Sefanaia Takape, mentionnant un problème qui se pose également dans d’autres régions du monde. «Pour les habitants du Pacifique, s’exprimer est souvent considéré comme un signe de faiblesse, et ils seraient encore plus réticents si le responsable ne venait pas du même pays ou était issu d’une culture différente.»

L’ONOC fait pression pour que la région se dote d’un plus grand nombre de responsables de la protection, afin que les athlètes et les officiels soient suffisamment à leur aise pour faire part de leurs problèmes d’abus et de harcèlement. L’idée que je puisse être ce soutien pour nos athlètes, que je puisse participer à mettre un terme à cette culture du silence et faire en sorte que les athlètes océaniens concourent à leur meilleur niveau et montent plus souvent sur le podium lors des Jeux à venir me motive tout particulièrement.


Sefanaia Takape - Responsable de la protection et de la formation sportive pour le compte du Comité National Olympique de Nauru

Les responsables bien-être s’inscrivaient dans un ensemble plus large d’initiatives mises en œuvre pour assurer la protection des athlètes dans le cadre des Jeux de Paris 2024. Parmi les autres mesures, on peut citer la ligne d’assistance sur la santé mentale et l’espace Athlete365 Mind Zone, premier espace en son genre au sein du village olympique, où les athlètes pouvaient se détendre, déconnecter et se préparer mentalement en amont des compétitions. La Mind Zone comprenait notamment un espace consacré à la pratique du sport en toute sécurité où les athlètes pouvaient consulter le personnel du CIO formé à cet effet lorsqu’ils souhaitaient bénéficier d’une assistance en matière de protection et d’un soutien sur le plan de la santé mentale. À l’issue des Jeux, tous les athlètes et chefs de mission ont attribué une note élevée à ces services.

Au-delà des Jeux, le monde entier accorde une attention croissante au bien-être des athlètes, et les CNO, Fédérations Internationales et autres organisations sportives s’engagent toujours plus en faveur de leur protection. Pour preuve, 84 CNO sont désormais dotés de responsables de la protection dument formés, et la création de pôles de protection partout dans le monde confirme bien que cette priorité gagne du terrain.

Alors que le Mouvement olympique se tourne vers l’avenir, la présence de responsables bien-être aux Jeux Olympiques et dans le cadre d’autres initiatives de protection n’est plus un luxe. Elle est essentielle pour garantir la protection des athlètes partout dans le monde.

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