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Selon un nouveau rapport, 85 % de tous les sites olympiques permanents sont toujours utilisés

Release Date: 20 May 2022

20 mai 2022 - 92 % des sites permanents utilisés pour les Jeux Olympiques au 21e siècle et 85 % de toutes les installations olympiques permanentes créées depuis 1896 sont toujours en service, offrant de multiples avantages aux habitants des villes et régions hôtes des Jeux Olympiques. C'est ce que révèle un nouveau rapport du Comité International Olympique (CIO) présenté lors de la Session organisée à distance depuis Lausanne.

Le rapport intitulé "Over 125 years of Olympic venues: post-Games use" (disponible en anglais uniquement) est le tout premier document recensant officiellement l'utilisation post-olympique de 817 sites permanents et de 106 installations temporaires sur 51 éditions des Jeux, à savoir des Jeux Olympiques d'Athènes 1896 aux Jeux Olympiques d'hiver de PyeongChang 2018. La synthèse qui l'accompagne présente les principales conclusions de l'étude, tout en faisant le lien entre le passé et l'avenir. Elle indique que, sur les 817 sites permanents dont il est question, quelque 85 % sont toujours utilisés, un chiffre qui passe à 92 % pour les 206 installations permanentes utilisées au 21e siècle.

Le rapport repose sur les données recueillies lors d'une vaste consultation menée auprès des différentes parties concernées, à savoir les propriétaires/exploitants de sites, les organismes en charge de l'héritage, les autorités municipales/régionales et les Comités Nationaux Olympiques (CNO). Il a fait l'objet d'une vérification effectuée par une tierce partie, KPMG, conformément à la norme d'audit ISAE 3000.

"Ce rapport est un témoignage extrêmement impressionnant de l'héritage que les Jeux Olympiques laissent aux villes et régions hôtes", a confié Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux Olympiques du CIO. "Nous sommes ravis de constater que l'écrasante majorité des sites olympiques continuent d'accueillir des compétitions sportives et des séances d'entraînement aussi bien pour les athlètes de haut niveau que pour les sportifs amateurs et qu'ils offrent des avantages sur les plans sanitaire et social aux anciens hôtes olympiques. Avec l'accent mis par le CIO sur la durabilité et l'héritage, les enseignements du passé sont plus importants que jamais. En observant la trajectoire des sites olympiques après les Jeux, nous avons voulu mieux comprendre les raisons de leur utilisation à long terme. Nous pourrons ainsi veiller à ce que les futures éditions des Jeux Olympiques continuent de laisser un héritage encore plus durable à leurs hôtes, en répondant à leurs besoins de développement à long terme."

Sur les 32 sites permanents utilisés à l'occasion des Jeux Olympiques d'Athènes 2004, 75 % sont toujours en service. Ce pourcentage passe à 83 % pour Sapporo 1972 (sur 12 sites permanents utilisés), 93 % pour Rio 2016 (sur 28 sites permanents utilisés), 94 % pour Barcelone 1992 (sur 35 sites permanents utilisés) et 100 % pour Vancouver 2010 et Salt Lake City 2002 (sur 12 sites permanents utilisés dans les deux cas).


Le rapport est également parvenu aux conclusions suivantes :

  • le pourcentage de nouveaux sites permanents (c'est-à-dire ceux construits pour les Jeux) et de sites permanents existants (c'est-à-dire ceux qui existaient déjà lorsque la ville/le territoire ont été sélectionnés pour l'accueil des Jeux) qui sont encore utilisés est similaire (87 % pour les premiers et 83 % pour les seconds) ;
  • 87 % des grands complexes, à savoir les stades, les villages olympiques, les bassins, les vélodromes, les tremplins de saut à ski, les centres de glisse et les stades de hockey sur glace, sont toujours en fonction ;
  • la proportion de sites temporaires a évolué au fil du temps : 16 % au début du 20e siècle, 9 % au milieu du 20e siècle, 7 % à la fin du 20e siècle et 14 % au 21e siècle.

Sur les 15 % de sites permanents qui ne sont plus utilisés, la majorité ont été détruits ou démolis pour diverses raisons : certains étaient arrivés au terme de leur durée de vie, d'autres ont été détruits en période de guerre ou lors d'accidents, d'autres enfin ont été remplacés par de nouveaux projets d'aménagement urbain. Seules 35 installations – soit 4 % de l'ensemble des 817 sites permanents – sont fermées, hors service ou abandonnées.

Avantages à long terme

Outre les données recueillies sur l'utilisation post-olympique des sites, le rapport apporte plusieurs autres éclairages, à commencer par le fait que les installations olympiques offrent des avantages à long terme plus nombreux lorsqu'elles sont polyvalentes et qu'elles peuvent ainsi accueillir des compétitions sportives et d'autres événements comme des concerts ou des festivals.

  • Utilisé pour les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux Olympiques de Los Angeles 1932, le Los Angeles Memorial Coliseum a de nouveau accueilli ces cérémonies, ainsi que les épreuves d'athlétisme, lorsque la ville a organisé les Jeux pour la deuxième fois en 1984. Le stade a également servi de décor à deux Super Bowls, plusieurs matches de baseball des World Series et quatre éditions des sélections américaines en athlétisme pour les Jeux Olympiques. Il sera à nouveau utilisé lorsque les Jeux feront leur retour à Los Angeles en 2028.
  • Utilisée pour la première fois durant les Jeux Olympiques d’hiver de Sarajevo 1984, puis reconstruite après la guerre civile au milieu des années 1990, la Halle olympique de la ville – rebaptisée par la suite Halle olympique Juan Antonio Samaranch – continue d'accueillir un large éventail d'événements sportifs et culturels. Les communautés locales y pratiquent jusqu'à 17 sports différents, du tennis au football en passant par le patinage, le bowling et le tir au pistolet. Des concerts, des salons professionnels et des conférences sont également organisées dans cette halle.
  • Site des compétitions de biathlon, de ski de fond et de combiné nordique lors des Jeux Olympiques d'hiver de Lillehammer 1994, le stade de Birkebeineren, avec ses 27 km de pistes de fond et ses 9 km de pistes de biathlon, est encore largement utilisé. Plusieurs épreuves des Coupes du monde de ski de fond, de biathlon et de combiné nordique de la FIS s'y sont déroulées. Pendant l'été, les parcours sont très appréciés des marcheurs, des joggeurs, des vététistes et des skieurs à roulettes.
  • Le Centre aquatique de Londres, où se sont tenues les épreuves de natation, de natation artistique et de pentathlon moderne à l'occasion des Jeux Olympiques de Londres 2012, a été reconfiguré après les Jeux afin de garantir sa viabilité et sa durabilité. Aujourd'hui, le site est largement utilisé pour le sport communautaire, les loisirs et les activités récréatives. Plus de 50 écoles s'en servent pour leurs cours de natation et 300 élèves s'y retrouvent chaque jour. Selon les estimations, 3 500 nageurs et 600 plongeurs utilisent cette installation chaque semaine.

S'adapter à l’avenir

Dans le droit fil de ses feuilles de route stratégiques, l'Agenda olympique 2020 et l'Agenda olympique 2020+5, le CIO revoit actuellement son approche pour l'organisation des Jeux afin que les sites olympiques puissent devenir encore plus durables à l'avenir.

En application de l'Agenda olympique 2020, le CIO exige désormais des organisateurs olympiques qu'ils tirent le meilleur parti des sites existants et temporaires, et qu'ils n'en construisent de nouveaux qu'en cas de besoin avéré à long terme. Les nouveaux matériaux et les nouvelles technologies disponibles permettent de recourir davantage aux installations temporaires, ce qui permet de réduire les émissions liées à la construction, par exemple.

"Les hôtes olympiques disposent désormais d'une plus grande souplesse pour concevoir leur projet et proposer des Jeux qui répondent aux plans de développement à long terme d'une ville ou d'une région", a déclaré Marie Sallois, directrice du développement de l'organisation et du développement durable au CIO. "Aujourd'hui, ce sont les Jeux qui s'adaptent à leurs hôtes et non l'inverse."

Les prochaines éditions des Jeux, Paris 2024 et Milano Cortina 2026, ont revu à la baisse leurs projets de construction de sorte que les nouveaux sites ne représenteront que 5 et 7 % respectivement des sites utilisés. Enfin, grâce aux nombreuses infrastructures de classe mondiale dont elle dispose, la ville de Los Angeles pourra accueillir les Jeux Olympiques de 2028 sans construire le moindre site permanent.

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