22 juillet 2025 - Il y a un an, l’histoire s’est invitée sur la Seine sous un ciel d’été agité. Pour la première fois, la cérémonie d'ouverture s'est affranchie des murs du stade et s'est étendue à la ville elle-même. Des athlètes de plus de 200 Comités Nationaux Olympiques et l'équipe olympique des réfugiés formée par le Comité International Olympique (CIO) ont défilé sur le fleuve à bord de plusieurs embarcations, transformant la Seine en un tableau majestueux.
Malgré la pluie, plus de 300 000 spectateurs se sont rendus sur les rives du fleuve et des centaines de millions de personnes ont suivi la cérémonie à travers le monde, témoins privilégiés d'une ville réimaginée par le sport : fière, créative et inclusive.
Après l'ouverture, pendant 17 jours, Paris a vécu au rythme du sport et de la fête. Avec près de 90 % des Franciliennes et Franciliens mobilisés en faveur des Jeux, les célébrations se sont invitées dans toutes les rues, sur tous les sites et sur tous les écrans. Des finales spectaculaires au stade de France aux foules en délire à la Défense Arena, la capitale française a vibré d'émotion.
Simone Biles a fait un retour retentissant, Léon Marchand a enflammé les bassins avec cinq médailles, et Armand Duplantis s'est envolé vers un nouveau record du monde. À Tahiti, les surfeurs ont dompté les vagues de Teahupo'o, montrant de quelle manière Paris 2024 avait su élargir la portée et la signification des Jeux. Environ cinq milliards de personnes dans le monde, soit 84 % de l'audience potentielle, ont suivi la magie des Jeux de Paris 2024, ce qui en fait l'édition des Jeux Olympiques la plus suivie de tous les temps.
Conformément à sa devise, "Ouvrons grand les Jeux", Paris 2024 a été la première édition pleinement conforme aux principes des réformes engagées dans le cadre de l'Agenda olympique – la feuille de route stratégique du CIO visant à rendre les Jeux plus inclusifs, plus durables et mieux adaptés aux besoins de leur hôte.
Et Paris a fait de cet Agenda une réalité – de la planification et de la passation des marchés à la livraison et à l'héritage. Chaque décision a été guidée par la question suivante : comment les Jeux peuvent-ils servir la ville, ses habitants et les générations à venir ?
Plus de sport pour plus de personnes
Paris 2024 a placé le sport au cœur de la vie de toutes et tous, en particulier des jeunes. Grâce à la campagne "Bouger Plus", 30 minutes d'activité physique quotidienne sont désormais proposées dans toutes les écoles primaires françaises. Plus de 38 000 enfants ont jusqu'ici bénéficié de cours de natation gratuits dans le cadre de l'opération "1,2,3 Nagez !"
Depuis 2017, plus de cinq millions de jeunes ont participé à la Semaine olympique et paralympique, dont 700 000 en 2025. Le fonds "Impact 2024" a soutenu des projets menés au niveau local, lesquels ont apporté le sport et l'innovation sociale à 4,5 millions de personnes.
Plus de 5 000 communes françaises ont participé au programme "Terre de Jeux", accueillant plus de 50 000 événements sportifs depuis 2019. Quelque 370 d'entre elles ont reçu le label "Ville Active et Sportive", lequel récompense les politiques sportives innovantes. À ce jour, le label a été attribué à des villes qui regroupent à elles seules plus d'un tiers de la population française.
L'excédent budgétaire de 76 millions d'euros du comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 contribuera à perpétuer cet héritage, grâce au Fonds de dotation Paris 2024, lequel assurera la promotion et le développement du sport dans toute la France.
Une célébration pour toutes et tous
L'inclusion a été le mot d'ordre de ces Jeux. Un million de billets ont été distribués gratuitement aux habitants de la région. Tous les sites ont été conçus ou modernisés pour améliorer leur accessibilité. Les personnes en situation de handicap ont participé non seulement en tant qu'athlètes, mais aussi en tant que supporteurs, volontaires, organisateurs et artistes.
L'égalité des genres a été l'une des principales caractéristiques du grand rendez-vous olympique. Paris 2024 a été la première édition des Jeux à atteindre la parfaite parité sur l'aire de compétition, grâce aux places de qualification réparties par le CIO à parts égales entre les hommes et les femmes. Vingt-huit des 32 sports ont atteint l'équilibre entre hommes et femmes et 196 délégations ont choisi un homme et une femme comme porte-drapeaux pour la cérémonie d'ouverture.
Dans tout l'Hexagone, des milliers de célébrations dans les collectivités ont fait entrer les Jeux dans la vie quotidienne des habitants, prouvant ainsi que Paris 2024 appartenait véritablement à tout le monde.
Produire un impact social et économique
Les Jeux ont généré des recettes nettes dont les estimations oscillent entre 7 et 11 milliards d'euros pour la région du Grand Paris, en dynamisant les industries locales, en favorisant le développement des compétences et les investissements à long terme. Cet impact a été largement partagé, en veillant à ce que les Jeux apportent une contribution positive aux communautés locales et prennent en compte les aspects sociaux dans les débouchés économiques. Plus de 181 000 personnes ont été employées dans tous les secteurs et 90 % des fournisseurs étaient français, dont 80 % étaient des petites ou moyennes entreprises. Plus de 800 entreprises locales de l'économie sociale et solidaire ont contribué à l'organisation des Jeux, apportant visibilité et dynamisme à l'entrepreneuriat inclusif.
La Seine-Saint-Denis, l'un des départements les plus pluriels et les plus défavorisés de France, a été au cœur des Jeux, accueillant le village olympique et le Centre aquatique olympique. Le village est en passe d'être transformé en un éco-quartier permanent, avec des logements privés et sociaux, des écoles, des crèches et des espaces verts accessibles au public. Récemment rouvert au public, le Centre aquatique olympique est désormais une installation permanente, offrant la possibilité de faire du sport au quotidien dans l'une des régions de France les plus mal équipées en termes d'infrastructures sportives. À l’occasion du premier anniversaire des Jeux de Paris 2024 et de leur cérémonie d’ouverture, la métropole du Grand Paris et la ville de Saint-Denis annoncent une journée de gratuité exceptionnelle au Centre aquatique olympique – métropole du Grand Paris.
Les améliorations majeures apportées aux transports, aux infrastructures respectueuses de l'environnement et aux services aux collectivités ont été accélérées. Ancienne fan zone de Paris 2024, le parc Georges-Valbon, situé au cœur de la Seine-Saint-Denis, a lui aussi été transformé, devenant le plus grand parc urbain de France et offrant aux habitants un accès à la nature et aux loisirs qu'ils attendaient depuis longtemps.
L'un des symboles les plus puissants des programmes de régénération est la Seine elle-même. Après un siècle de pollution, le fleuve a été nettoyé et rouvert à la baignade publique – un effort majeur qui a été porté par l'élan des Jeux. Le 5 juillet 2025, trois sites de baignade naturelle – Bras-Marie, Bercy et Grenelle – ont été ouverts pour profiter à la population.
Dans toute la capitale, de nouveaux espaces verts, des rues revalorisées et un environnement urbain plus calme améliorent la qualité de vie, non seulement pour les visiteurs, mais aussi pour les Parisiennes et les Parisiens eux-mêmes.
Une empreinte carbone réduite
Ces avantages ont été obtenus tout en plaçant la barre plus haut en matière de durabilité. Les Jeux de Paris 2024 ont été les premiers Jeux conformes à l'Accord de Paris sur le changement climatique, avec une empreinte carbone réduite de moitié par rapport à la moyenne des éditions de Londres 2012 et Rio 2016. Quatre-vingt-quinze pour cent des sites étaient existants ou temporaires, avec seulement trois nouvelles constructions à faible émission de carbone.
La quasi-totalité des six millions de produits et de biens ont été réutilisés, recyclés ou donnés. L'ensemble de l'événement a été alimenté par des énergies renouvelables – aucun générateur diesel n'a été utilisé et des panneaux solaires ont même flotté sur la Seine.
Quelque 87 % des spectateurs ont utilisé les transports publics ou des moyens de transport actifs, grâce à l'extension des pistes cyclables, à l'amélioration des infrastructures et à un plan des Jeux axé sur l'accessibilité et l'efficacité..
Un modèle et non un archétype
La ville de Paris ne s'est pas contentée d'accueillir les Jeux, elle a redéfini la notion même d'hôte.
Les réformes de l'Agenda olympique ont été au cœur de ce changement : un engagement en faveur de la flexibilité, de la pertinence et de l'importance à long terme. Les Jeux ne sont pas un modèle figé. Au contraire, ils s'articulent autour des priorités de l'hôte, qu'il s'agisse de l'inclusion sociale, de l'action climatique, du développement économique ou de la régénération urbaine.
Paris 2024 a donné vie à cette vision, prouvant que le sport pouvait être un catalyseur de changement systémique – lorsqu'il était intégré, intentionnel et inclusif dès le départ.