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Des monuments parisiens emblématiques pour faire briller la Ville lumière

Release Date: 17 Jun 2022

15 juin 2022 - À l'ombre de la Tour Eiffel, le long des berges de la Seine et à travers toute la France, Paris 2024 a pour objectif d'ouvrir les Jeux – en promouvant les sports jeunes et urbains tout en conservant une forte dimension athlétique, en adoptant pleinement l'Agenda olympique 2020 et en atteignant pour la première fois la parité hommes-femmes.

Dans une série d'articles publiés pour la première fois dans le numéro 117 de la Revue olympique, nous avons demandé à des journalistes originaires des pays hôtes des prochaines éditions des Jeux Olympiques de nous expliquer ce que représentent les Jeux pour leurs communautés. Des journalistes de Paris, Milan et Los Angeles ont présenté, avec enthousiasme et passion, leur vision toute personnelle de la manifestation olympique.

Alain Lunzenfichter, président honoraire de l’Association des Journalistes Olympiques (AJO), membre honoraire de l'Association Internationale de la Presse Sportive (AIPS) et ancien rédacteur en chef adjoint du journal L’Équipe, plante le d cor des prochains Jeux Olympiques d’été qui reviennent dans la capitale française, Paris, après 100 ans d’absence.

Les Jeux de toute la France

Au soir de la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques de Tokyo 2020 le 5 septembre 2021, Paris est vraiment entrée dans le compte à rebours des Jeux Olympiques de 2024. Recevoir les Jeux dans la capitale française n’a pas été chose facile puisqu’il a fallu quatre tentatives pour que la Ville Lumière obtienne le feu vert du Comité International Olympique le 13 septembre 2017 à Lima. Il faut bien avouer que la candidature de 2024 n’avait rien à voir avec ses devancières, le président Bernard Lapasset y a veillé dans les moindres détails. Il a dû convaincre beaucoup de monde, en premier lieu la maire de Paris, Anne Hidalgo, du bien-fondé d’une nouvelle présentation auprès du CIO. L’ancien président de l'International Rugby Board a même convaincu les syndicats ouvriers qui avaient joué un mauvais tour à la candidature précédente en faisant grève les jours de la présence de la commission d’évaluation en mars 2005. De plus Lapasset, aidé de Tony Estanguet, a joué à fond l’Agenda 2020 mis en place par le président du CIO en décembre 2014 à Monaco. En définitive, jamais une candidature française n’avait été aussi bien préparée que celle aux Jeux de 2024…

Et cela se ressent grandement, aujourd’hui, à trois ans du début des Jeux (26 juillet-11 août). Pourtant depuis septembre 2017, Paris, devenue ville organisatrice, a construit pierre par pierre un projet qui sera le premier à respecter la totalité de l’Agenda 2020 et en premier lieu l’héritage. Ces Jeux seront les premiers Jeux 100% paritaires de l’histoire. Ils accueilleront 5 250 hommes et autant de femmes, dans les 32 sports et 48 disciplines au programme. Paris a souhaité promouvoir un sport jeune, urbain, à la frontière de l’art, de la danse et de la musique, tout en ayant une dimension athlètique très forte. Le breaking, le skateboard, l’escalade et le surf possèdent ces vertus. Le visage de l’événement est inédit puisque, pour la première fois dans l’histoire des Jeux, l’emblème des Jeux Paralympiques est le même que celui des Jeux Olympiques. La sobriété est au cœur du concept des Jeux de Paris 2024. Peu de nouveaux équipements (seulement deux équipements sportifs, quand la moyenne se situait à une douzaine lors des précédentes éditions) seront construits et uniquement des infrastructures qui répondent à un besoin pérenne. Le budget de Paris 2024 (3,9 milliards €) est constitué à 97% de fonds privés.

Ouvrir les portes des Jeux

Ainsi les piscines de Saint-Denis et d’Aubervilliers permettront aux jeunes enfants d’apprendre à nager à l’issue des Jeux Olympiques. C’est nécessaire car selon le maire de la ville des rois, Mathieu Hanotin, « six enfants sur 10 ne savent pas nager à leur entrée en classes secondaires ». Quant aux deux villages (pour les athlètes et les journalistes), ils constituent deux nouveaux quartiers dans des endroits où on en a grandement besoin. Dès le début, l’ambition de Paris 2024 est « d’ouvrir les portes des Jeux ». Ouvrir les Jeux, c’est ouvrir des perspectives, décloisonner les publics pour nouer des liens plus étroits entre sport et art, entre artistes et athlètes au service d’un spectacle encore plus intense et créatif, par le biais de l’Olympiade culturelle ou du Festival olympique. Le tout au service de la paix dans le monde et dans le respect de l’adversaire.

Ouvrir les Jeux, c’est-à-dire ne pas limiter cet événement aux seules villes recevant des épreuves sportives mais à toute la France dans son ensemble. Que ce soit dans la région parisienne, dans le Nord pour le handball, Marseille pour la voile, plusieurs cités pour le football et, selon la volonté du Président de la République Emmanuel Macron, Tahiti pour le surf à près de 16 000 kilomètres de la métropole. Malgré l’éloignement de cette épreuve, l’organisation s’est engagée à diviser par deux l’empreinte carbone des Jeux par rapport aux précédentes éditions et souhaite proposer un nouveau standard d’organisation des événements sportifs, aligné sur l’Accord de Paris sur le climat. Pour atteindre cet objectif, Paris 2024 se donne les moyens pour anticiper l’impact climatique et environnemental du projet et identifier toutes les solutions pour éviter et réduire l’empreinte des Jeux à la source et sur l’ensemble du cycle d’organisation.

Déjà 30 millions d’acteurs olympiques potentiels

Paris 2024 a donc créé le label « Terre de Jeux 2024 » et toutes les collectivités – de la plus petite commune à la plus grande métropole – sont ainsi invitées à s’engager concrètement en mettant en place des initiatives pour développer la place du sport dans leur territoire et faire parler des Jeux. Aujourd’hui plus de 2300 villes, départements, régions et d’autres entités représentant près de 30 millions de Français vont parler Olympisme durant trois ans en organisant des épreuves mais aussi elles vont pouvoir obtenir pour certaines une aide substantielle de quatre commanditaires pour mettre en place des installations pour le skateboard ou le basket 3 x 3.

Cela représente environ 80 millions d’euros jusqu’aux JO 2024. En cela, le COJO suit les recommandations du CIO et lutte contre la sédentarité qui se fait grandissante dans le pays. Le sport constituant un formidable levier au service de la santé et du bien-être, l’organisation s’engage pour la promotion de l’activité physique et sportive. Avec Paris 2024, le ministère de l’éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports a lancé une expérimentation pour instaurer 30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école primaire en France. Le label « Génération 2024 » est accordé aux établissements scolaires qui s’engagent pour mettre plus de sport dans le quotidien des élèves et étudiants. Afin que chaque Français puisse se considérer comme un véritable olympien, un marathon populaire sera organisé sur le même parcours que les champions. De plus, pour ceux qui aiment la bicyclette, une course sera mise en place dans le parc Georges Valbon en Seine-Saint-Denis.

Les membres du Club Paris 2024 qui compte environ 150 000 adhérents seront prioritaires.

La Seine pour l’ouverture

Paris a également souhaité sortir le sport et les compétitions des stades traditionnels, dans des proportions jamais vues précédemment. Les plus beaux sites et monuments de Paris et de France offriront ainsi un écrin somptueux aux performances des plus grands athlètes du monde et provoqueront des rencontres inattendues entre le sport et le patrimoine français. Ainsi verra-t-on des sports sous la tour Eiffel, au Grand Palais, à la Concorde, sur l’Esplanade des Invalides et « jouer » avec la Seine. Et cela sans oublier des sites sportifs mondialement connus et accueillant régulièrement de grands événements, à l’image de Roland-Garros, du Stade de France, du Parc des Princes ou du Golf national.

Paris 2024 étudie ainsi la faisabilité d’organiser, pour la toute première fois dans l’histoire des Jeux, des cérémonies d’ouverture et de clôture au cœur de la ville, pour passer d’un modèle de cérémonie avec quelques dizaines de milliers de spectateurs dans un stade, à plusieurs centaines de milliers de spectateurs en centre-ville, avec la Seine comme fil conducteur, et les plus beaux monuments de Paris comme décors naturels [Depuis la publication de cet article dans la Revue Olympique, le comité d’organisation de Paris 2024 a confirmé que la cérémonie d’ouverture se déroulerait sur la Seine].

Dès le 8 septembre 2021, le drapeau du CIO, celui du Comité International Paralympique (IPC) et de Paris 2024 a pris le départ de son tour de France en prenant son envol à Saint-Denis, siège d’une grande partie des épreuves, avant d’aller à la rencontre des habitants de Saint-Ouen, de l’Ile-Saint-Denis, de la Courneuve, de Nantes, de Saint-Quentin et du reste de la France.

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