21 mai 2025 - Un an après les Jeux, l'héritage de Paris 2024 perdure avec la réouverture de la colline d'Élancourt et l'agrandissement du parc Georges-Valbon – deux éléments importants de l'ambition à long terme des Jeux de servir les communautés, ce bien après la cérémonie de clôture.
Ces deux réouvertures reflètent l'essence de l'Agenda olympique du CIO : un engagement à faire des Jeux bien plus qu'une célébration du sport : un catalyseur de changements sociaux, économiques et environnementaux à long terme.
Ainsi que l'a confié Marie Sallois, directrice du CIO en charge de la durabilité et de l'héritage : "Ce que nous constatons avec la réouverture de ces deux sites, c'est que l'héritage n'est pas théorique – il est physique, social et visible dans la vie des habitantes et habitants qui ont maintenant accès à des lieux auxquels ils n'avaient pas accès auparavant."
Les Jeux de Paris 2024 ont été les premiers Jeux entièrement façonnés conformément aux principes de l'Agenda olympique. La notion d'héritage a été intégrée dès le départ, grâce à une planification intelligente des sites, à des partenariats locaux et à la prise en compte des avantages à long terme pour les communautés. Aujourd'hui, cette promesse se concrétise par la réouverture de coteaux, l'aménagement de nouveaux sentiers et l'agrandissement des parcs.
Marie Sallois, Directrice du CIO en charge de la durabilité et de l'héritage
La colline d’Élancourt se réinvente et rouvre aux visiteurs
La colline d'Élancourt, avec ses 231 mètres de haut, est le plus haut relief d'origine naturelle de la région parisienne. Jusqu'à récemment, peu d'habitants de la région étaient montés jusqu'au sommet. Autrefois carrière de grès, puis décharge, et enfin réhabilité dans les années 1980, le site est resté fermé pendant des décennies, inaccessible et tombé dans l'oubli.
Pour les Jeux, la colline a été transformée en site pour l'épreuve olympique de mountain bike. Les coureurs se sont attaqués à un parcours technique conçu pour tirer parti des pentes abruptes et des vues spectaculaires. Les spectateurs ont assisté à l'événement depuis des pentes herbeuses et des tribunes spécialement construites à cet effet, avec le panorama de Paris, notamment la tour Eiffel, visible à l'horizon.
Aujourd'hui, les barrières ont disparu. Rouverte au public en mai 2025, la colline d'Élancourt n'est plus seulement un site olympique. Il s'agit d'un espace public de 52 hectares, avec des pistes de mountain bike de difficulté variable, des sentiers pédestres, une pumptrack (parcours de bosses et modules en boucle fermée pour la pratique notamment du mountain bike et du BMX) en libre accès, des aires de pique-nique et des points de vue panoramiques. Pour un département comme les Yvelines, qui compte moins de grands parcs urbains que le centre de Paris, il s'agit d'une amélioration importante de la qualité de vie de ses habitants.
Le parc Georges-Valbon se transforme et devient le poumon vert de la Seine-Saint-Denis
Plus à l'est, au cœur de la Seine-Saint-Denis, le parc Georges-Valbon est en pleine mutation. Avec plus de 400 hectares, il s'agit de l'un des plus grands parcs urbains d'Europe, mais jusqu'à présent, certaines parties étaient isolées ou sous-utilisées. Une parcelle de 13 hectares située au nord du parc, connue sous le nom de "Terrain des Essences", était auparavant un dépôt de carburant militaire, fermé et fortement contaminé.
Ces terres ont été nettoyées, restaurées et intégrées au parc. La nouvelle section, qui comprend des habitats naturels, des sentiers de promenade et des zones de biodiversité, permet non seulement d'agrandir le parc, mais aussi d'en améliorer l'accessibilité grâce à de nouvelles liaisons de mobilité.
Pendant les Jeux, le parc Georges-Valbon a été l'une des zones officielles de célébration pour les supporteurs de Paris 2024, attirant des dizaines de milliers de personnes pour des concerts, des événements communautaires et des retransmissions olympiques sur grand écran. Son expansion en fait désormais un poumon vert permanent dans l'un des départements les plus densément peuplés et les moins arborés de France.
Premiers Jeux en parfaite adéquation avec l'Agenda olympique
Les Jeux de Paris 2024 ont été les premiers Jeux entièrement alignés sur les réformes de l'Agenda olympique 2020 du Comité International Olympique (CIO), programme qui a ouvert la voie à des Jeux Olympiques et Paralympiques plus durables. L'Agenda olympique invite en effet les futurs hôtes à optimiser l'impact positif, tout en réduisant au minimum leur empreinte environnementale – par exemple, en réutilisant les sites existants dans la mesure du possible, en accélérant la création d'infrastructures qui profitent aux résidents, en encourageant l'activité physique et en intégrant la notion d'héritage dès les premiers stades de la planification des Jeux.
Avec 95 % de sites existants ou temporaires, les Jeux de Paris 2024 ont été structurés pour agir comme un catalyseur de changement à long terme, avec des investissements stratégiques concentrés sur la Seine-Saint-Denis, l'un des départements les plus jeunes, les plus diversifiés et les plus défavorisés de France, longtemps mal desservi en termes de transports, d'infrastructures sportives et d'espaces verts.
Un tiers des sites olympiques se trouvaient dans ce département, notamment le nouveau Centre aquatique olympique, le village olympique et les principales zones de célébration – stratégiquement situés pour servir la communauté locale, en créant un meilleur accès au logement, aux installations sportives et aux espaces verts.
"À l'approche du premier anniversaire des Jeux, la réouverture de la colline d'Élancourt et du parc Georges-Valbon apporte une réponse forte à une question fondamentale : que laissent les Jeux derrière eux ?", commente Marie Sallois. "À Paris, grâce aux Jeux, des quartiers plus verts et mieux desservis ont vu le jour – et nous commençons à peine à voir cet impact à long terme prendre forme."
