22 juil. 2021 - Le président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach, a rencontré aujourd'hui, pour la première fois, les athlètes réfugiés qui concourront au sein de l'équipe olympique des réfugiés à Tokyo. Le président Thomas Bach était accompagné pour l'occasion du haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi.
La visite a débuté sur la place du village olympique où les athlètes ont signé la Fresque de la Trêve olympique, laquelle a été inaugurée plus tôt dans la semaine.
S'exprimant après la signature de la Fresque, Yiech Pur Biel, le représentant de l'équipe olympique des réfugiés de Tokyo 2020, a déclaré : "L'équipe olympique des réfugiés formée par le CIO est ici à Tokyo pour représenter les millions de réfugiés à travers le monde et a le pouvoir d'envoyer à tous un message de résilience afin de rendre le monde meilleur par le sport. C'est un honneur de signer la Fresque pour rappeler au monde qu'il faut se soutenir mutuellement dans tout ce que l'on entreprend, que ce soit en sport ou ailleurs."
Pour rappel, Yiech Pur Biel avait participé aux Jeux de Rio 2016 aux côtés de six des 29 athlètes qui composent l'équipe olympique des réfugiés de Tokyo 2020 : la nageuse Yusra Mardini, le judoka Popole Misenga et les coureurs Anjelina Nadai Lohalith (1 500 m), James Nyang Chiengjiek (800 m), Paulo Amotun Lokoro (1 500 m) et Rose Nathike Likonyen (800 m).
Un enrichissement pour la communauté olympique
En parcourant le village avec les athlètes, le président du CIO a confié : "C'est un réel plaisir de rencontrer enfin l'équipe après tous les obstacles qu'elle a dû surmonter et de sentir l'esprit qui l'anime, un véritable esprit olympique empreint de dynamisme et de joie. Nous nous réjouissons de les voir demain à la cérémonie d'ouverture, alors qu'ils enverront ce beau message reflétant l'enrichissement qu'apportent les réfugiés à notre communauté olympique et à la société dans son ensemble." Et d'ajouter : "Nous allons vivre un grand moment que nous espérons partager avec le reste du monde."
Le haut-commissaire du HCR, Filippo Grandi, a commenté pour sa part : "En tant qu'athlètes, ils ont dû surmonter toutes les difficultés auxquelles chacun a fait face au cours de cette pandémie. En tant que réfugiés, ils ont également dû faire face à l'adversité. Aussi, en un sens, cette équipe est-elle, à l'instar des Jeux Olympiques, le symbole de la victoire sur l'adversité."
Premières compétitions le 24 juillet
Luna Solomon (tir), Aram Mahmoud (badminton), Dina Pouryounes Langeroudi (taekwondo) et Yusra Mardini (natation) seront les premiers membres de l'équipe olympique des réfugiés à participer aux Jeux de Tokyo 2020, leurs compétitions respectives débutant le 24 juillet.
Ainsi que Thomas Bach l'a rappelé : "Qui dit Jeux Olympiques dit compétitions. C'est ce qu'attend cette équipe et nous croisons les doigts pour elle. Nous accueillons à bras ouverts ces athlètes dans notre communauté olympique, aux côtés des autres athlètes, non seulement pour concourir avec eux, mais aussi pour vivre tous ensemble dans le village."
Filippo Grandi a quant à lui ajouté : "Ces jeunes, comme tous les autres jeunes, aiment la compétition, aiment la victoire quand ils gagnent et nous leur adressons tous nos vœux de succès pour les jours à venir."
Perpétuer l'héritage
Les membres de l'équipe, qui sont originaires de 13 Comités Nationaux Olympiques hôtes et qui concourront dans 12 sports, entendent maintenant tirer parti de l'héritage créé par la toute première équipe olympique des réfugiés à Rio en 2016.
La participation historique des athlètes réfugiés à Rio a conduit à la création, en septembre 2017, de l'Olympic Refuge Foundation (ORF), un nouveau chapitre de l'engagement à long terme pris par le CIO de contribuer par le sport, et ce tout au long de l'année, à la protection, au développement et à l'autonomisation des jeunes déplacés de force à travers le monde.
L'ORF a pour ambition de donner accès à un sport sûr à un million de jeunes déplacés d'ici 2024.