07 août 2021 - Une pratique sportive en hausse, une mobilisation accrue et des initiatives visant à créer une ville plus durable, telles sont les thématiques abordées dans la série d'études de cas consacrées à l'héritage publiées par le comité d'organisation des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et le gouvernement métropolitain de Tokyo.
Les 24 études de cas, qui s'accompagnent de contenu multimédia, font partie du cadre de présentation des rapports sur l'héritage de Tokyo 2020, cadre dont le but est de documenter le legs des Jeux. Cette série de rapports s'inscrit dans le droit fil de l'approche adoptée par le Comité International Olympique (CIO) dans le domaine de l'héritage, en application de l'Agenda olympique 2020 ; cette approche vise à garantir que ce sont les Jeux qui s'adaptent à leurs hôtes et aux besoins de ces derniers, et non l'inverse.
Ainsi que l'a expliqué Tania Braga, responsable de l'héritage au CIO : "Avec l'Agenda olympique 2020, nous avons radicalement transformé notre façon d'organiser les Jeux Olympiques. Notre objectif premier est de veiller à ce que les Jeux offrent des avantages à long terme qui aident les hôtes à promouvoir leurs objectifs de développement durable. Tokyo en est le parfait exemple."
"L'autoroute métropolitaine et la ligne Tōkaidō Sanyo Shinkansen ont toutes deux été inaugurées en 1964, tout comme d'autres infrastructures qui ont aidé à la reconstruction après-guerre du Japon. Ce fut le symbole des Jeux", a déclaré Akira Tanaka, directeur au sein du gouvernement métropolitain de Tokyo. "Cette fois, pour Tokyo 2020, nous avons lancé une myriade d'initiatives destinées à apporter des améliorations qualitatives à la capitale japonaise. Sûreté et sécurité, aménagement urbain, sport, santé – telles sont les grandes thématiques de l'héritage de ces Jeux."
Pratique sportive
L'un des objectifs clés de Tokyo 2020 en matière d'héritage a été d'utiliser les Jeux afin d'encourager les Tokyoïtes à faire plus de sport. L'objectif recherché était qu'au moins 70 % des adultes vivant à Tokyo pratiquent un sport une fois par semaine au minimum.
Les infrastructures sportives de Tokyo ont été modernisées dans le cadre du projet "Tokyo, ville sportive", lequel prévoit de rendre les installations sportives existantes accessibles à tous. Même si cette volonté a inévitablement été contrariée par la pandémie de COVID-19, quelque 60,4 % des adultes vivant à Tokyo ont pratiqué une activité sportive en 2020, contre 53,9 % en 2012.
"Dans le contexte mondial, où un adulte sur quatre n'atteint pas les niveaux d'activité physique recommandés, il s'agit d'une avancée considérable. Nous espérons que ces efforts se poursuivront après les Jeux et qu'ils feront partie du plan de relance post-pandémie de Tokyo", a déclaré Tania Braga.
Mobilisation de la population
The #Tokyo2020 Medal Project aims towards an innovative future for the world
— #Tokyo2020 (@Tokyo2020) June 30, 2021
♻️ From April 2017 to March 2019, small electronic devices including mobile phones were collected to produce the Olympic and Paralympic medals
#WednesdayWisdom pic.twitter.com/WKVeRb0OcS
Non seulement les Jeux ont ouvert la pratique sportive à un plus grand nombre de personnes, mais ils ont aussi permis à la population japonaise de participer à leurs préparatifs, bien avant leur report. Quelque 150 000 initiatives ont été mises sur pied, lesquelles ont contribué à la création d'une société plus durable à travers les solutions novatrices proposées.
Les Japonais ont ainsi été invités à faire don de leurs appareils électroniques usagés pour la création des 5 000 médailles de Tokyo 2020 et de leurs déchets plastiques pour la fabrication des podiums olympiques. Les élèves des écoles primaires ont choisi les mascottes de Tokyo 2020 et des prix ont été décernés aux établissements scolaires qui proposaient des supports pédagogiques innovants sur les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Créer une ville sûre, ouverte à tous et "intelligente"
Les Jeux ont également aidé à faire de Tokyo une ville plus sûre, plus solidaire et plus intelligente.
Sur les 43 sites de compétition utilisés pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, seuls huit ont été construits de toutes pièces. Leur construction s'est faite dans le respect de considérations environnementales et sociales. Toutes les installations disposent d'un exploitant et d'un plan d'utilisation post-olympique garantissant leur fonctionnement à long terme après les Jeux.
Le village olympique illustre l'approche durable adoptée dans le secteur de l'aménagement urbain, laquelle tient compte également d'aspects environnementaux et sociaux, avec notamment le recours à un système d'alimentation en électricité produite à partir de piles à hydrogène. Après les Jeux, le village deviendra la première ville du Japon alimentée à l'hydrogène ; il sera transformé en complexe ouvert proposant des logements résidentiels et des espaces destinés aux échanges internationaux, aux activités multigénérationnelles dans les domaines de l’éducation, de la culture et du sport, et enfin à la coopération entre les secteurs public et privé. Les Jeux ont également contribué à la réhabilitation du front de mer de Tokyo, avec une amélioration des transports et de l'accès à la baie.
La manifestation olympique encourage par ailleurs la mobilité nouvelle génération à haute performance environnementale, via le recours à l'hydrogène, aux véhicules à pile à combustible (FCV) et aux technologies des piles à combustible. Outre les quelque 500 véhicules à hydrogène qui constituaient la flotte olympique, près de 100 bus à hydrogène ont été fournis par le partenaire olympique mondial Toyota avant les Jeux pour le réseau des transports publics de Tokyo.
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