09 nov. 2021 - Plus de 500 participants ont rejoint la quatrième édition du Forum international pour l'intégrité du sport (IFSI), qui s'est tenue virtuellement aujourd'hui (9 novembre 2021) depuis Lausanne sous la conduite du Comité International Olympique (CIO).
Mouvement olympique, de gouvernements, d'agences intergouvernementales, d'organismes de paris et d'autres experts ont reconnu l'importance de renforcer leur coopération, en particulier par le biais du Partenariat international contre la corruption dans le sport (IPACS), afin de protéger la crédibilité et l'intégrité du sport. IPACS a été créé lors de la deuxième édition de l'IFSI en 2017.
La valeur des partenariats a été un thème central de tous les débats, avec la présence au plus haut niveau des quatre organisations intergouvernementales spécialisées dans le domaine : l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Conseil de l'Europe, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et INTERPOL.
Dans son discours d'ouverture, le président du CIO, Thomas Bach, a réitéré l'engagement total du CIO dans la lutte contre la manipulation des compétitions et la corruption dans le sport, et a déclaré : "Bien que notre travail soit toujours en cours, nous pouvons constater aujourd'hui que l'approche collaborative que nous avons lancée lors de la première édition de l'IFSI en 2015 fonctionne. Mais pour que notre approche soit réellement efficace, nous avons besoin du soutien des gouvernements, notamment en ce qui concerne l'harmonisation des législations et l'engagement des entités chargées de l'application de la loi. C'est pourquoi je voudrais appeler d'autres gouvernements à se joindre à nos efforts, car ce n'est qu'en restant unis que nous pourrons gagner la lutte contre la corruption et l’inconduite dans le sport."
Se félicitant du soutien exprimé récemment par les dirigeants du G20 lors de leur Sommet, le président Thomas Bach a ajouté : "Les activités de l'IPACS ont déjà été reconnues par le groupe de travail anti-corruption du G20 en 2019. Dans leur déclaration lors du dernier Sommet du G20 à Rome, les dirigeants du G20 ont réitéré leur engagement dans cette lutte en approuvant les principes de haut niveau du G20 sur la lutte contre la corruption dans le sport. Tout cela montre que nos actions sont appréciées par la communauté internationale."
Et de poursuivre : "Une collaboration est également nécessaire pour utiliser le sport afin d'empêcher les jeunes de tomber dans la criminalité." Le président Bach a ajouté que l'expertise dans le domaine de l'éducation aux valeurs olympiques constitue une base précieuse pour ce nouveau secteur de coopération."
Cliquez ici pour lire le discours complet.
Les participants ont reconnu le développement de l'IPACS depuis sa création, avec la participation, du côté sportif, de toutes les Fédérations Internationales (FI) olympiques et d'un grand nombre de FI non olympiques et de Comités Nationaux Olympiques (CNO), ainsi qu'un nombre croissant de gouvernements (plus de 40 à ce jour) désireux de s'attaquer au problème de la corruption dans le sport.
La nécessité pour davantage de gouvernements de s'engager dans l'initiative IPACS a été soulignée, en particulier avec le soutien d'organisations intergouvernementales telles que l'ONUDC, l'OCDE, le Conseil de l'Europe et INTERPOL.
Le Forum a également insisté sur l'importance de la bonne gouvernance comme principal facteur d'atténuation des risques de corruption dans les organisations sportives et a mis en évidence la nécessité de coopérer pour échanger des informations sur les cas de corruption.
Parmi les exemples de bonnes pratiques discutés lors du forum, citons l'examen de la gouvernance des FI, mené par l'Association des fédérations internationales des Jeux olympiques d'été (ASOIF), et les processus mis en place par le comité d'organisation de Paris 2024 pour atténuer le risque de corruption lors de la passation de marchés.
La deuxième partie du Forum a passé en revue les moyens de renforcer encore la prévention de la manipulation des compétitions. Les participants ont salué les réalisations de l'unité du Mouvement olympique sur la prévention des manipulations de compétitions et la "stratégie des 3 piliers", qui couvre les domaines suivants : législation/réglementation, sensibilisation/renforcement des capacités et renseignement/investigation. Pendant les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, aucun incident n'a été signalé et aucune mesure disciplinaire ou de répression n'a été prise en rapport avec les épreuves olympiques. Pour les prochains Jeux Olympiques d'hiver de Beijing 2022, une campagne de sensibilisation destinée aux officiels et aux athlètes, des règles et des processus solides, ainsi qu'une surveillance 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 de toutes les épreuves olympiques seront à nouveau en place.
La nouvelle version du Code du Mouvement olympique sur la prévention des manipulations de compétitions, visant à renforcer la sécurité des mécanismes de signalement, les programmes de sensibilisation et les processus de mise en conformité, a également été présentée et pleinement soutenue par les participants. Les gouvernements ont été encouragés à développer leur législation afin d'y inclure des infractions pénales clairement définies, en s'appuyant sur les conseils fournis dans le document récemment publié par l'ONUDC et le CIO intitulé “Legal approaches to tackling the manipulation of sports competitions” (en anglais uniquement).
Cliquez ici pour lire les conclusions complètes du Forum.
En marge du Forum, le CIO et l'ONUDC ont signé plus tôt dans la journée un nouveau protocole d'accord pour renforcer encore les liens entre les deux organisations. L'objectif est de lutter contre la corruption et la criminalité dans le sport, en mettant l'accent sur le rôle du sport dans la prévention de la criminalité, de la violence et de la consommation de stupéfiants chez les jeunes.
Cliquez ici pour accéder au texte complet du protocole d'accord.